900g ou 1100g / houe très large pour travailler de grandes surfaces en culture.
Cette houe est soudée puis forgée à chaud au Portugal chez le spécialiste Verdugo : la soudure est garantie incassable.
Nous cherchions depuis longtemps un moyen de trouver une houe typique de ce qui est utilisé dans les pays où la houe fut et est encore reine. En Afrique, en Asie et dans la péninsule Ibérique, ce type de houes très larges est plébiscité lorsqu'on travail sur un terrain déjà cultivé, relativement meuble.
Le grand avantage de ce modèle est sa largeur de 20 à 23cm et sa faible profondeur de travail, ce qui permet de travailler davantage de matière d'un seul coup tout en restant en surface. Une autre particularité : l'angle de son fer est légèrement refermé, ce qui réduit son utilité pour creuser et facilite grandement le sarclage (dans des cultures espacées comme le maïs), le fait de scalper/hacher ou de retourner la surface du sol.
Cette forme de houe large est aussi excellente pour préparer à plusieurs une parcelle, comme décrit dans l'excellent article de Colette Callier-Boisvert, disponible ici : D'un même corps : | Cairn.info
Ici, les femmes travaillent en descendant la pente, de manière à remonter la terre pour la conserver sur leur parcelle. Au départ, on creuse une tranchée d'une vingtaine de centimètre de profondeur. Ensuite, d'un même corps, on lance la houe sur la bande de terre derrière la tranchée, à 20cm du bord de cette dernière. Une fois toutes les houes plantées les unes à côté des autres, on retourne la bande de terre en la tirant dans la tranchée.
Pour coincer le manche dans l'œil d'un outil : placer le fer sur son manche, tenir le fer d'une main et frapper le haut du manche avec un maillet en bois de l'autre. Les impacts doivent être nets et bien droits, sinon on risque d'éclater le haut du manche.
Pour un emmanchement plus sécurisé, et une meilleure compression : coincer le fer emmanché dans un étau, maintenir d'une main une pièce martyre en bois bien à plat sur le haut du manche. Frapper la pièce martyre avec un marteau/maillet/bout de bois.
La houe est l'un des outils les plus anciens et universels de l'histoire de l'humanité. Aujourd'hui traitée de binette, la houe a été et reste la base de l'agriculture vivrière, des Égyptiens jusqu'aux Amérindiens et encore aujourd'hui dans toutes les régions du monde où l'on a besoin de cultiver la terre là où les machines sont trop coûteuses et où la traction animale n'est pas envisageable.
Travailler avec la houe n'est ni bécher ni labourer. On parle parfois de pseudo-labour en agronomie, mais en se référent souvent à des méthodes liées aux machines. La houe ouvre la surface du sol, l'aère et mélange la matière organique en mottes brisées. C'est aussi un outil remarquablement polyvalent, qui permet de :
Ce seul outil peut nous accompagner dans la plupart des travaux de culture de la terre. Bien que le travail du sol soit rejeté en permaculture car celui-ci perturbe les organismes qui y vivent, la houe peut-être utilisée intelligemment pour supprimer la dépendance aux bâches et aux motoculteurs, qui restent souvent utilisés pour préparer ou défricher une nouvelle zone de culture. Après avoir défriché ou converti une zone de culture à la houe, celle-ci doit être soignée et couverte pour nourrir le sol et éviter la repousse des plantes sauvages.
Le paillage peut être produit grâce à la faulx, qui permet d'avoir un paillis "à la demande", non traité, sans graines et à la hauteur qu'on souhaite.
La houe et la faulx représentent deux outils essentiels pour l'agriculture autonome à petite échelle. La houe prépare le sol, la faulx le nourri en prélevant le foin alentour.